C’est le leader des avantages. Le titre-restaurant demeure aujourd'hui l'avantage préféré des salariés français. Cette véritable institution offre des revenus non négligeables pour le salarié, l’entreprise et le restaurateur. Cependant, son fonctionnement repose encore sur les principes fondamentaux établis lors de sa création en 1960. May vous explique pourquoi cela pose problème.
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Sommaire
Avant de passer en revue les quelques points négatifs du titre-restaurant, revenons aux bases. Qu'est-ce que le titre-restaurant ?
Plus connu sous le nom de tickets restaurant, cet avantage permet au salarié de se restaurer en dehors de l’entreprise lorsque celle-ci ne dispose pas de cantine ou de restaurant interne. Aujourd'hui accepté dans les restaurants ainsi que dans les commerces alimentaires, le titre contribue à payer une partie du repas de l’employé. Une partie seulement, car selon le choix de l’employeur, le salarié doit verser 40 % ou 50 % de la valeur du titre-restaurant. Selon le prestataire choisi par l’entreprise, le titre-restaurant peut être attribué sous trois formes : chèques papier, carte ou 100 % dématérialisé.
Les titres-restaurant sont utilisables dans les restaurants, les commerces alimentaires, et les grandes surfaces. Suite à la pandémie de Covid-19, le plafond journalier du ticket-restaurant a évolué, passant de 19 € à 25 € aujourd'hui. En réponse à l’inflation, le gouvernement a décidé de prolonger la loi du 26 décembre 2023 jusqu’à fin 2024. Rappelons que cette loi permet d’acheter certains produits non consommables avec des titres-restaurant, à l’exception des produits tels que l'alcool et les confiseries.
Depuis le 1er janvier 2024, le montant maximal s'élève à 7,18 € par titre. Cela signifie que l’employeur peut être exonéré de cotisations sociales jusqu’à 7,18 € par titre.
Les titres-restaurant bénéficient à tous. D'abord, ils rehaussent le pouvoir d’achat des salariés. En pleine crise économique, cet avantage est non négligeable pour le portefeuille et représente une réelle économie pour les employés. Comme mentionné précédemment, ces derniers ne paient qu’une partie (40 % ou 50 %) de la valeur du ticket-restaurant.
Concernant l’employeur, cet avantage est exonéré de cotisations sociales. Considéré comme un complément de salaire, il est limité à 25 € par jour et par salarié. Comme les autres avantages, le ticket-restaurant permet de fidéliser ses collaborateurs et améliore le bien-être de l’entreprise. Des salariés plus motivés entraînent une optimisation de la productivité de l’entreprise.
Rarement critiqués, les titres-restaurant présentent néanmoins quelques inconvénients pour chaque profession.
Même si la dématérialisation et la carte de titre-restaurant ont apporté une plus grande flexibilité, des limites d’utilisation subsistent. Par exemple, un chèque papier ne peut pas être remboursé en totalité si l'utilisateur ne dépense pas toute la somme inscrite sur le chèque. De plus, certains commerçants et restaurants n’acceptent pas tous les prestataires de titres-restaurant. Sans compter que le titre-restaurant n’est utilisable que les jours ouvrables, c'est-à-dire hors dimanches et jours fériés (sauf en cas de travail).
Avec les titres papier, la gestion administrative est lourde pour l’employeur. En ce qui concerne les titres restaurants dématérialisés, tout dépend du prestataire. Chez May, par exemple, l’entreprise télécharge l’application et ne s’occupe de rien par la suite ! Cependant, pour d’autres prestataires, la gestion en ligne peut parfois être complexe : justificatifs, bugs, dépenses…
De plus, les titres restaurants sont soumis à des contraintes réglementaires régies par l’URSSAF, notamment en ce qui concerne les articles éligibles et les jours d’utilisation. Cela peut limiter l’utilisation par les salariés et ajouter une couche de complexité pour les employeurs.
Pour chaque commerçant ou restaurateur qui choisit d’accepter ce mode de paiement, un émetteur est sélectionné. Cependant, le problème avec ces prestataires réside souvent dans leurs commissions élevées pour les acteurs de la restauration et du commerce. Cela peut considérablement affecter la trésorerie des petits commerces et restaurants. De plus, la prolongation de la loi du 26 décembre 2023 suscite des inquiétudes parmi les restaurateurs concernant la fréquentation, avec une estimation d’un manque à gagner de 200 millions d'euros.
D’ici 2026, les titres restaurants dématérialisés seront devenus la norme. Fini les chèques papiers avec un montant fixe, et laisser place à la flexibilité de la technologie. Sauf que, flexibilité oui… mais pas totalement.
Très utilisés aujourd'hui, les titres dématérialisés connaissent un essor fulgurant sur le marché des avantages. Cette solution plus écologique convient parfaitement aux entreprises à mission, engagées pour leur caractère renouvelable et innovant. Le rechargement peut s'effectuer en ligne, à distance, et élimine tous les frais supplémentaires liés à la logistique tels que l'impression et la livraison. Le fonctionnement d'une carte ou d'une application comme May permet au salarié de payer avec une grande précision et de suivre sa consommation au jour le jour. Facile à mettre en place, la carte ticket restaurant est sécurisée et peut être bloquée en cas de perte ou de vol pour éviter toute utilisation frauduleuse.
Avec la dématérialisation, l’utilisateur peut être privé d’une certaine souplesse. Tout comme les chèques restaurant, il est impossible d'utiliser les titres restaurants dématérialisés le dimanche ou les jours fériés (sauf travaillés). Contrairement aux chèques resto, le salarié ne peut pas partager sa carte ou son compte avec ses proches, sauf s’il leur transmet ses codes. Enfin, un détail qui risque d'agacer certains, les délais de paiement avec le titre restaurant dématérialisé peuvent être longs.
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